Diego, l’exceptionnel !
(Il est un mélange d’improvisation, standardisation, tâtonnement et rationnel. Il joue au football et joue avec le football. Son football est une entreprise qui franchit le terrain de jeu. Il ne finit pas en dehors des limites du stade. Par conséquent, le football lui reste un outil de combat au service des damnés de toute sorte. Disons, Diego est un courant de pensée footballistique qui redéfinit le football comme jeu et enjeu.
Comme Molière qui corrige les moeurs en riant, Diego conteste, proteste, revendique en utilisant son génie de footballeur hors pair.Oui, le football, bien plus, lui était une plateforme, un lieu d’expression d’une éthique de la présence au monde et d’un humanisme refondateur. Diego propose un autre paradigme du jeu fondé sur une articulation entre le sport en général et le football en particulier et la citoyenneté véritable. Le footballeur, en adéquation à cette approche, ne doit pas être perçu comme un non citoyen ou un exclu à la citoyenneté.
Diego, c’est le modèle de l’excellence dans le foot. Dans les années 80, c’est le nom attribué au meilleur dans chaque zone. Diego, c’est un style, celui du chatoyant, du beau, du bien et du bon. Buteur, passeur, influenceur, leader, créateur, il incarne le football véritable. Il est l’un des meilleurs de tous les temps, en tout cas le meilleur, que j’avais personnellement vécu. Qui, pratiquant du sport roi dans les années quatre-vingt, n’était pas honoré quand on le surnomme à tort ou à raison “Diego”.
En effet, seul le meilleur du quartier doit porter le dossard 10 et le nom sacré, fétiche de Diego Maradona. Diego, c’était mon concept footballistique de prédilection. Aujourd’hui 25 novembre, ton cœur cesse de battre dans ce monde matériel pour créer le contexte de ton entrée dans l’immortalité et le monde non sensible.
Allez donc en paix, grand champion immortel !
Sony Laurole, un admirateur, Professeur à l’Université d’Etat d’Haïti