“Budget de la République : Le sport national, une fois de plus humilié par le Gouvernement Jouthe-Moïse “
Tous les espoirs étaient permis car, avec un parlement budgetivore déclaré caduc par le premier citoyen de la nation ; le mouvement sportif avait espéré mieux du Gouvernement Moïse – Jouthe dans la répartition du nouveau budget.
En effet, plus de Trois mois après la nomination d’un nouveau Premier Ministre de fait par le Président Jovenel Moïse, le mouvement sportif pensait pouvoir bénéficier d’au moins 1 milliard de gourde du budget national dont plus de 70% pour des investissements significatifs. Malheureusement, le Conseil des Ministres du vendredi 5 juin 2020 a accouché un budget où la jeunesse haïtienne, les actions civiques et le sport sont hors jeu!
Avec une allocation de 653,288,932.00 gourdes soit 0,5% du budget, la jeunesse en particulier et les sportifs en général ; peuvent déjà se faire une idée de l’importance que leur accorde le Gouvernement.
Si pour 10 Sénateurs en fonction, un montant de 4.6 milliards est alloué au Parlement – l’on comprend fort bien pourquoi le métier (et non la fonction) le plus rentable en Haïti est d’être parlementaire.
Une année olympique 2020 gâchée par l’arrivée de cette pandémie de COVID-19, n’était t-elle pas l’occasion pour la République d’Haïti de redémarrer son fonctionnement sur la base des grandes priorités pouvant faire de la jeunesse, la base du processus de développement de la République?
Avec, une déppreciation continue de la gourde face aux devises étrangères dont le dollar américain (110.00 gourdes pour 1 dollar), ce secteur est peut être condamné à espérer son salut d’une transition politique où tous les secteurs de la vie nationale seront traités comme prioritaires.
Avec un Comité Olympique National (Haïtien) et plus d’une quarantaine de fédérations sportives nationales, comment peut on faire du sport, un véritable axe de développement socioéconomique du pays, avec ce caca Hareng – une expression de l’ancien sénateur de la République M. Andris Riché pour minimiser le secteur.
L’heure n’est plus à la réflexion mais à l’action concertée des sportifs et sportives du pays pour solliciter du Gouvernement des investissements au niveau du sport national pour mettre en place des structures et des infrastructures sportives de qualité pouvant faciliter la création de richesses.
Il nous faut aujourd’hui et demain encore plus: des Ronald Agenord (Tennis) des années 90 défiant André Agassi, des Dieudonné Lamothe (Athlétisme – course de fond / marathon) de Séoul 2008, des Eliphène Cadet (football) de 2007, etc.
Politiciens Haïtiens et membres du Gouvernement, vous sortirez grands en rendant à la Jeunesse et au Sport sa vraie valeur; à travers le budget national de la République.
Les élections arriveront bientôt et les sportifs et sportives du pays auront leur carte d’identification nationale pour sanctionner et élire!